Reprendre un Fleuriste Jardinerie

Vous souhaitez Reprendre un Fleuriste Jardinerie, nous vous proposons dans ce guide pratique de retrouver les éléments qui vous seront utiles pour préparer votre projet de reprise.

Qu'est ce qu'un Fleuriste ?

L’activité de fleuriste relève du code APE 47.29Z, qui correspond au commerce de détail de fleurs, plantes, graines, engrais, animaux de compagnie et aliments pour ces animaux en magasin spécialisé.

Les fleuristes proposent principalement :

Des fleurs fraîches (bouquets, compositions florales, fleurs coupées).
Des plantes en pot (plantes d’intérieur et d’extérieur).
Des articles de décoration et accessoires (vases, pots, objets décoratifs).
Des services associés (livraison, abonnement floral, entretien de plantes).

Certains fleuristes peuvent également vendre des produits connexes, tels que des graines, des engrais ou des articles de jardinage.

Cette activité est soumise à certaines réglementations, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement des fleurs, l’utilisation de produits phytosanitaires et l’affichage des prix. Les fleuristes doivent également respecter des normes sanitaires et environnementales, en particulier pour la conservation et le stockage des végétaux.

Source : INSEE – Nomenclature d’Activités Françaises (NAF)

Chiffres utiles pour Reprendre un Fleuriste Jardinerie

Lors de l’analyse des comptes dans le cadre de l’acquisition du fonds de commerce d’un fleuriste, il convient d’analyser le compte de résultat afin d’analyser la rentabilité de l’affaire. Pour cela il est nécessaire de connaître les ratios en fonction de l’activité et de l’emplacement.

Ces ratios permettent également de valider la cohérence du business plan avant la reprise.

À ce titre nous vous proposons les ratios pour les épiceries à titre indicatif sur toute la France. (Médiane sur la période de 2014 à 2025).

Reprendre un Fleuriste Jardinerie

	Médiane nationale
Marge brute en % du CA HT	54%
Poids des Charges Personnel en % du CA HT	22%
Poids des Charges Externes en % du CA HT	21%
Excédent brut d'exploitation (opérationnel) en % du CA HT	7,50%
Capacité d'autofinancement en % du CA HT	5,70%

Sources : Données InfoGreffe non confidentialisées retraitées par atometrics, à partir de 2015/Données atometrics

Lors de l’évaluation d’un commerce de fleuriste à vendre, plusieurs ratios financiers permettent d’identifier les points forts et les fragilités de l’activité. Une analyse approfondie est essentielle pour garantir la viabilité du projet et anticiper les éventuelles difficultés après la reprise.

Points forts et fragilités à surveiller pour Reprendre un Fleuriste Jardinerie

Une marge brute insuffisante

La marge brute est un élément déterminant dans l’activité de fleuriste, car elle reflète la rentabilité sur la vente des fleurs et autres produits associés. Une marge trop faible peut être due à un coût d’achat trop élevé des fleurs et plantes, souvent influencé par la saisonnalité et la dépendance à des fournisseurs spécialisés. Elle peut également être le signe de prix de vente mal positionnés, soit trop bas pour être rentables, soit trop élevés pour être compétitifs.

Une mauvaise gestion des pertes et invendus peut également impacter la marge. En effet, les fleurs sont des produits périssables, et une mauvaise rotation des stocks entraîne des pertes importantes. Une marge brute insuffisante peut alors mettre en péril la rentabilité du commerce.

Des charges de personnel trop élevées

Les charges de personnel doivent être proportionnées au chiffre d’affaires du fleuriste. Un effectif trop important par rapport aux besoins réels peut peser sur la rentabilité, tout comme une mauvaise organisation des horaires de travail, notamment en dehors des périodes de forte demande (fêtes, mariages, événements).

L’activité étant souvent artisanale, le coût de la main-d'œuvre qualifiée pour la composition florale peut être élevé. Une gestion optimisée du personnel, associée à une adaptation des effectifs aux périodes de forte et de faible activité, est essentielle pour éviter des charges excessives.

Des charges externes disproportionnées

Les charges externes représentent une part importante des dépenses d’un fleuriste et doivent être maîtrisées. Le loyer doit être en adéquation avec le chiffre d’affaires, car un emplacement en centre-ville ou dans une zone à forte affluence peut générer un loyer élevé. Si les ventes ne compensent pas ces charges, l’exploitation peut devenir difficilement viable.

D’autres dépenses comme l’électricité, liée aux chambres froides et à l’éclairage, ou encore les assurances doivent être optimisées pour éviter qu’elles ne grèvent trop la rentabilité. Une analyse approfondie des charges fixes permet d’identifier les postes de dépenses à ajuster.

Un Excédent Brut d’Exploitation (EBE) trop faible

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) permet d’évaluer la rentabilité du commerce avant la prise en compte des amortissements et des charges financières. Un EBE trop bas peut indiquer que l’activité génère peu de ressources pour couvrir les charges fixes et assurer un bénéfice.

Un EBE faible peut être causé par des marges trop basses, un loyer excessif ou des charges mal maîtrisées. Dans ce cas, il est essentiel d’identifier les leviers d’amélioration, comme l’optimisation de l’offre produit, la négociation des prix avec les fournisseurs ou une meilleure gestion des pertes.

Une Capacité d’Autofinancement (CAF) insuffisante

La Capacité d’Autofinancement (CAF) mesure la capacité du fleuriste à générer suffisamment de trésorerie pour rembourser ses dettes et financer ses investissements. Une CAF trop faible peut être le signe d’une trésorerie fragile, rendant difficile le renouvellement du stock et l’entretien du matériel.

Une mauvaise gestion des stocks, avec trop d’invendus ou des achats mal ajustés à la demande, peut également affaiblir la trésorerie. Un endettement trop important peut également limiter la capacité du fleuriste à investir dans son commerce et à le faire évoluer.

L’analyse financière d’un commerce de fleuriste est une étape clé avant toute reprise. Une évaluation détaillée des marges, des charges et de la rentabilité permet d’anticiper les risques et de mettre en place les ajustements nécessaires pour assurer la pérennité du commerce.

Évaluation pour la reprise d'un Fleuriste

Ces indicateurs vous permettront d’avoir des références avant de reprendre le fonds de commerce d’un fleuriste et si celui-ci est correctement valorisé. Nous proposons ici une médiane, pour cette activité.

	Multiple de CA HT (prix de cession exprimé en % du CA du fonds vendu)	Multiple de EBE
Médiane	39,72%	5,53

Sources : Données BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), à partir de 2008 - Données InfoGreffe non confidentialisées, à partir de 2015 - Données atometrics

Ces indicateurs sont donnés à titre indicatif. Pour procéder à une évaluation d’un fonds de commerce. Il convient de tenir compte des facteurs de valeurs spécifiques à chaque établissement.

La prise en compte des facteurs de valeur pour Reprendre un Fleuriste Jardinerie

Lors de l’évaluation d’une activité de fleuriste, plusieurs facteurs de valeur doivent être étudiés avec attention :

L’emplacement
La consistance du local (surface, équipements, agencement)
Le bail (conditions, autorisations, loyer)
L’équipe (expérience, stabilité du personnel)
Les perspectives d’avenir (potentiel de développement, évolution de l’activité)

Pour approfondir cette analyse, nous vous recommandons la lecture du livre Guide d’évaluation de fonds de commerce par A. et M. Desthuilliers.

Si la plupart de ces critères sont valables pour tout commerce de détail, certains éléments sont particulièrement déterminants pour un fleuriste.

L’emplacement : un critère déterminant

L’emplacement joue un rôle essentiel dans la valorisation d’un fleuriste. Un magasin situé en centre-ville, dans un quartier commerçant, à proximité d’un marché ou d’un cimetière, bénéficiera d’un passage régulier et d’une clientèle fidèle. Une boutique bien placée attire plus facilement les clients pour des achats spontanés ou récurrents.

À l’inverse, un fleuriste en périphérie ou mal situé peut avoir du mal à générer un flux suffisant de clients et à assurer une rentabilité satisfaisante.

La clientèle et la fréquentation

Un fleuriste qui bénéficie d’une clientèle fidèle et d’un flux régulier de consommateurs sera plus attractif pour un repreneur. L’analyse du nombre de clients journaliers, du panier moyen et des pics d’activité (fêtes, mariages, deuils, Saint-Valentin, fêtes des mères) permet d’évaluer la stabilité et la rentabilité du commerce.

Une offre adaptée aux événements locaux et saisonniers, combinée à des horaires d’ouverture adaptés, contribue à la pérennité de l’activité.

Les autorisations et la vente de produits complémentaires

L’activité de fleuriste ne requiert pas de licence spécifique pour la vente de fleurs et de plantes. Cependant, certaines autorisations peuvent être nécessaires si le commerce vend des objets de décoration, des accessoires funéraires ou des produits phytosanitaires.

De plus, certains fleuristes diversifient leur offre en proposant des bougies, des vases, des chocolats ou des cartes de vœux. Cette diversification peut améliorer la rentabilité du commerce et influer sur sa valeur.

L’état et la qualité des équipements

La valeur d’un fleuriste dépend également de l’état et de la qualité de ses équipements. Parmi les éléments à vérifier :

Les vitrines réfrigérées : elles doivent être en bon état et conformes aux normes pour garantir la fraîcheur des fleurs.
L’atelier de composition florale : il doit être bien agencé et fonctionnel pour faciliter le travail des fleuristes.
Le mobilier de présentation : les étagères, comptoirs et supports doivent être esthétiques et en bon état pour mettre en valeur les produits.
Le système de caisse et de gestion des stocks : des outils modernes facilitent la gestion commerciale et le suivi des ventes.

Un établissement bien équipé et fonctionnel nécessitera moins d’investissements pour le repreneur, ce qui augmentera son attractivité. À l’inverse, un matériel obsolète ou défectueux entraînera des coûts supplémentaires, réduisant ainsi la valeur du fonds de commerce.

L’impact du bail commercial

Comme pour tout commerce, un loyer trop élevé peut affecter la rentabilité d’un fleuriste. Il est essentiel de vérifier que le bail commercial autorise bien l’exploitation de l’activité de fleuriste et ne contient pas de clauses restrictives pouvant limiter le développement du commerce, comme :

Des limitations sur la vente de certains produits.
Des contraintes d’horaires.
Une exclusivité imposée à d’autres commerces voisins.

Un bail avantageux, avec un loyer adapté au chiffre d’affaires, renforce la valorisation du fonds de commerce.

Les horaires d’exploitation et l’offre de produits

Un fleuriste avec des horaires élargis, notamment en soirée, le week-end et lors des fêtes et événements spéciaux, a un potentiel de chiffre d’affaires plus important qu’un établissement aux horaires plus restreints.

La diversité de l’offre de produits joue également un rôle clé. En proposant une gamme variée (plantes vertes, fleurs séchées, bouquets personnalisés, abonnements floraux), un fleuriste peut attirer une clientèle plus large et se démarquer de la concurrence.

La notoriété et la réputation

Une bonne réputation locale et des avis positifs sur Google, Instagram ou d’autres plateformes renforcent l’attractivité d’un fleuriste. Une boutique bien notée génère naturellement plus de trafic et nécessite moins d’investissements publicitaires pour se faire connaître.

La valorisation d’un commerce de fleuriste repose sur des critères classiques applicables à tous les commerces de détail, mais aussi sur des facteurs spécifiques comme l’emplacement, la qualité des équipements, la fréquentation et l’offre de produits.

Une analyse approfondie de ces éléments est indispensable avant toute reprise ou cession afin d’évaluer avec justesse la valeur du fonds de commerce et d’optimiser la rentabilité du projet.

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Réalisé en partenariat avec Marine Desthuilliers – Adma expertise

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Consultez le site de la Fédération Française des Artisans Fleuristes

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