Vous souhaitez Reprendre une Épicerie nous vous proposons dans cette fiche pratique de retrouver les éléments qui vous seront utiles pour préparer votre reprise.
Qu'est ce qu'une Épicerie ?
L’activité d’épicerie relève du code APE 47.29Z, qui correspond au commerce de détail alimentaire en magasin spécialisé. Ce secteur inclut les épiceries générales ainsi que les magasins spécialisés, tels que les épiceries fines, bio ou en vrac.
Les épiceries proposent principalement des produits d’alimentation générale, comme des conserves, des produits frais, du riz, des pâtes et des boissons. Elles peuvent également vendre des articles spécifiques, comme des produits régionaux ou biologiques.
Certaines épiceries commercialisent de l’alcool, ce qui peut nécessiter l’obtention d’une licence spécifique. De plus, elles sont soumises à des réglementations strictes en matière d’hygiène et de traçabilité des produits afin de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs.
Source : INSEE – Nomenclature d’Activités Françaises (NAF)
Lors de l’analyse des comptes dans le cadre de l’acquisition du fonds de commerce d’une épicerie à vendre il convient d’analyser le compte de résultat afin d’analyser la rentabilité de l’affaire. Pour cela il est nécessaire de connaître les ratios en fonction de l’activité et de l’emplacement.
Ces ratios permettent également de valider la cohérence du business plan avant la reprise.
A ce titre nous vous proposons les ratios pour les épiceries à titre indicatif sur toute la France. (Médiane sur la période de 2014 à 2025).
Médiane nationale | |
Marge brute en % du CA HT | 42% |
Poids des Charges Personnel en % du CA HT | 15% |
Poids des Charges Externes en % du CA HT | 16% |
Excédent brut d'exploitation (opérationnel) en % du CA HT | 7,10% |
Capacité d'autofinancement en % du CA HT | 5,40% |
Lors de l’évaluation d’une épicerie, plusieurs ratios financiers permettent d’identifier les points forts et les éventuelles fragilités du commerce. Une analyse approfondie permet de garantir la viabilité du projet et éviter les mauvaises surprises après la reprise.
La marge brute est un indicateur clé qui reflète la différence entre le prix d’achat des marchandises et leur prix de vente. Une marge trop faible peut être le signe de coûts d’achat élevés, souvent liés à un mauvais référencement des fournisseurs ou à des volumes d’achat insuffisants. Elle peut aussi révéler un positionnement tarifaire inadapté, avec des prix de vente trop bas par rapport au marché local.
Par ailleurs, une mauvaise gestion des stocks, des pertes importantes ou des vols peuvent également impacter la marge brute. Une politique de promotions trop agressive peut aussi fragiliser la rentabilité de l’épicerie. Une marge brute insuffisante représente un risque pour l’exploitation, notamment dans un secteur où les marges sont généralement limitées.
Les charges de personnel doivent être proportionnées au chiffre d’affaires généré. Une masse salariale excessive peut être due à un effectif trop important par rapport à l’activité réelle, à une mauvaise organisation des horaires de travail ou à des rémunérations plus élevées que la moyenne du secteur.
Une gestion optimisée des ressources humaines est essentielle pour éviter des coûts superflus. Il peut être nécessaire de revoir l’organisation du travail, d’adapter les plannings ou de mieux répartir les tâches afin d’améliorer l’efficacité du personnel et d’optimiser la rentabilité de l’épicerie.
Les charges externes constituent un poste de dépense important pour une épicerie et doivent être surveillées attentivement. Le loyer doit être en adéquation avec le chiffre d’affaires. Un loyer trop élevé par rapport aux revenus du commerce peut rapidement peser sur la rentabilité et limiter la capacité d’investissement du repreneur.
D’autres charges, comme l’électricité et l’eau, peuvent représenter des coûts élevés en raison de l’utilisation de chambres froides, de vitrines réfrigérées et d’équipements énergivores. Une optimisation de ces dépenses peut être envisagée, notamment par l’installation de matériel moins consommateur en énergie. Enfin, les assurances et les autres frais de fonctionnement doivent être ajustés pour éviter des charges inutiles.
L’excédent brut d’exploitation, ou EBE, permet de mesurer la rentabilité de l’épicerie avant la prise en compte des amortissements et des charges financières. Un EBE trop faible peut indiquer un déséquilibre dans la gestion du commerce.
Une rentabilité faible peut être causée par des marges trop basses, des charges fixes excessives ou un chiffre d’affaires insuffisant pour couvrir les dépenses courantes. Dans ce cas, il peut être nécessaire d’augmenter les ventes, de revoir la structure des coûts ou d’adapter l’offre commerciale à la demande locale.
La capacité d’autofinancement, ou CAF, est un indicateur essentiel pour mesurer la capacité de l’épicerie à générer de la trésorerie et à financer ses investissements. Une CAF insuffisante peut être le signe d’un fonds de roulement trop faible, rendant difficile le paiement des fournisseurs et des charges courantes.
Une mauvaise gestion des stocks, avec des produits invendus ou des ruptures fréquentes, peut également impacter la trésorerie. Un endettement excessif peut par ailleurs limiter les marges de manœuvre financières et freiner le développement de l’épicerie.
L’analyse financière d’une épicerie est un passage incontournable avant toute reprise. Un examen détaillé des marges, des charges et de la rentabilité permet d’anticiper les éventuels risques et d’adopter les bonnes stratégies pour assurer la continuité de l’exploitation.
Ces indicateurs vous permettront d’avoir des références avant de reprendre le fonds de commerce d’une épicerie et si celui ci est correctement valorisé. Nous proposons ici une médiane, pour cette activité.
Multiple de CA HT (prix de cession exprimé en % du CA du fonds vendu) | Multiple de EBE | |
Médiane | 38,09% | 5,72 |
Ces indicateurs sont donnés à titre indicatif. Pour procéder à une évaluation d’un fonds de commerce. Il convient de tenir compte des facteurs de valeurs spécifiques à chaque établissement.
Lors de l’évaluation d’une épicerie, plusieurs facteurs de valeur doivent être étudiés avec attention :
Pour approfondir cette analyse, nous vous recommandons la lecture du livre Guide d’évaluation de fonds de commerce par A. et M. Desthuilliers.
Si la plupart de ces critères sont valables pour tout commerce de détail, certains éléments sont particulièrement déterminants pour une épicerie.
L’emplacement est un facteur clé dans la valorisation d’une épicerie. Un commerce situé dans une zone résidentielle, un centre-ville animé, à proximité de bureaux ou d’un marché bénéficiera d’un passage régulier et d’une clientèle locale fidèle. À l’inverse, une épicerie en périphérie ou mal située, avec une faible visibilité, pourra rencontrer des difficultés pour attirer et fidéliser sa clientèle.
Une épicerie qui bénéficie d’une clientèle fidèle et d’un flux régulier de consommateurs sera plus attractive pour un repreneur. L’analyse du nombre de clients journaliers, du panier moyen et des habitudes de consommation permet d’évaluer la stabilité et la rentabilité du commerce. Une clientèle locale régulière, associée à des horaires adaptés aux besoins des habitants, contribue à la pérennité de l’activité.
Si l’épicerie propose de l’alcool, elle doit être en conformité avec la réglementation et disposer d’une licence spécifique :
L’obtention et la détention de cette licence peuvent influencer la valeur du fonds de commerce, car elles permettent d’élargir l’offre et d’augmenter le chiffre d’affaires.
La valeur d’une épicerie dépend également de l’état et de la qualité de ses équipements. Parmi les éléments à vérifier :
Un établissement bien équipé et fonctionnel nécessitera moins d’investissements pour le repreneur, ce qui augmentera son attractivité. À l’inverse, un matériel obsolète ou défectueux entraînera des coûts supplémentaires, réduisant ainsi la valeur du fonds de commerce.
Comme pour tout commerce, un loyer trop élevé peut affecter la rentabilité d’une épicerie. Il est essentiel de vérifier que le bail autorise bien l’exploitation d’une activité d’épicerie et ne contient pas de clauses restrictives susceptibles de limiter le développement du commerce (interdiction de certains produits, limitation d’horaires, exclusivité pour d’autres commerces dans la même zone).
Une épicerie avec des horaires élargis (ouverture tôt le matin, tard le soir, week-ends et jours fériés) a un potentiel de chiffre d’affaires plus important qu’un établissement aux horaires restreints. De plus, la diversité de l’offre de produits (épicerie fine, bio, vrac, produits du terroir) peut constituer un atout pour attirer une clientèle plus large et se démarquer de la concurrence.
Une bonne réputation locale et des avis positifs sur Google ou d’autres plateformes renforcent l’attractivité d’une épicerie. Un commerce bien noté génère naturellement plus de trafic et nécessite moins d’investissements publicitaires pour se faire connaître
La valorisation d’une épicerie repose sur des critères classiques applicables à tous les commerces de détail, mais aussi sur des facteurs spécifiques comme l’emplacement, la qualité des équipements, la fréquentation et l’offre de produits.
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Réalisé en partenariat avec Marine Desthuilliers – Adma expertise
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Rédigé le 24/02/2025
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