Acheter ou louer des locaux d’entreprise ? Les tendances du marché de l’immobilier d’entreprise dans la région toulousaine.
Des dossiers plus rares mais qualitatifs. En quelques mots Evelyne Blaudy, gérante de l’agence ADE Immopro à Toulouse, Muret et Montauban dresse l’état des lieux des transactions commerciales en matière d’immobilier d’entreprise sur son secteur.
Alors que la conjoncture économique est des plus incertaines , les professionnels profitent des taux bancaires très attractifs pour investir dans les murs et sécuriser leur retraite. Car si l’activité subit des hauts et des bas, le foncier, lui, ne se déprécie pas. « Alors que la tendance était à 80 % de dossiers de location contre 20 % de dossiers de vente avant la Covid, la balance s’est totalement inversée depuis le Covid avec 80 % de dossiers de vente », constate Evelyne Blaudy.
La baisse des taux amorcée avant la crise sanitaire avait commencé à faciliter les démarches auprès des banques. Lesquelles sont toutefois devenues plus exigeantes en matière d’apport depuis la survenue de cette nouvelle crise économique. Ce, d’autant plus que les prix restent élevés en raison d’une demande importante.
Avec le développement de l’e-commerce, les fonds de commerce d’entrepôts à vendre font partie des locaux les plus demandés du moment. Evelyne Blaudy cite ainsi l’un de ses clients dont le chiffre d’affaires dans le domaine a triplé en un an.
Du côté des locaux commerciaux, la demande reste là, même dans le domaine de la restauration, où les porteurs de projet commencent à anticiper la relance.
Autre tendance du moment, l’augmentation de la demande pour l’ achat de petites surfaces d’activité artisanale et industrielle : « Les professionnels préfèrent déménager leur activité dans des locaux plus petits qu’ils vont pouvoir acheter plutôt que de rester locataires.
Le coût mensuel est le même et ils assurent leurs arrières en investissant dans les murs », analyse Evelyne Blaudy. Les promoteurs immobiliers adaptent d’ailleurs leurs projets dans ce sens, constate Mme Blaudy. Quant aux propriétaires, étant donné la baisse de la demande en matière de location dans le domaine, ils se retrouvent poussés à la vente .
À l’inverse, hormis les locaux dédiés aux professions médicales pour lesquelles la demande reste constante , le secteur tertiaire est à l’arrêt.
Les bureaux n’ont plus la côte avec le développement du télétravail depuis plus d’un an. Reste que travailler chez soi loin de ses collègues a de grandes limites. Si les espaces de co-working ont eu le vent en poupe ces dernières années, la tendance du moment est plutôt aux espaces tertiaires hybrides : « On est en train de passer des grands open-spaces aux hôtels d’entreprises qui proposent des surfaces de bureaux pour plusieurs entreprises en un même lieu.
Au sein d’un espace dédié à une entreprise, un même bureau peut être partagé par plusieurs collègues à tour de rôle, chacun y disposant d’un vestiaire personnel pour y ranger son matériel. C’est le principe du sans bureau fixe », constate Evelyne Blaudy.
Le développement des réunions à distance permet aux entreprises d’éclater leurs zones de travail dans plusieurs villes dans ces hôtels d’entreprises tout en conservant un siège où le nombre de collaborateurs est réduit. Ici aussi, les promoteurs adaptent leurs projets et les propriétaires transforment leurs locaux pour répondre à cette nouvelle demande et développer l’achat de fonds de commerce d’hôtel.
Car dans ce secteur, la demande reste à la location tant la décote est importante en raison du vieillissement rapide des bureaux et de l’évolution des normes de plus en plus draconiennes.
Réalisé en partenariat avec Evelyne BLAUDY – Agence ADE ImmoPro
Rédigé le 04/05/2021
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