Fondateur et président du réseau FVP Immo en Seine-Maritime, François Valin-Pascual fait face à une situation paradoxale : d’un côté, il constate une forte volonté d’entreprendre ; de l’autre, il dispose de très belles affaires et commerces cherchent repreneurs.
Si le Covid-19 a provoqué une période d’attentisme chez les commerçants susceptibles de vendre et les agents immobiliers, il a donné des ailes à nombre de salariés.
Agent immobilier multisectoriel depuis 25 ans, François Valin-Pascual note une augmentation du nombre de porteurs de projet qui viennent frapper à sa porte pour lancer leur propre entreprise.
Licenciements économiques, départs volontaires… les r aisons de se lancer sont nombreuses et les profils des porteurs de projet évoluent : « Longtemps, les entreprises ont été reprises par les enfants des fondateurs. Quelques entrepreneurs dynamiques isolés se lançaient mais c’était plus rare. Aujourd’hui, la situation économique crée l’opportunité de monter son entreprise ou son commerce, d’autant qu’il y a l’idée, derrière, à défaut d’une énorme rentabilité, de capitaliser sur l’entreprise. »
Pour autant, tous les projets ne sont pas viables : François Valin-Pascual estime ainsi à 25 % le taux de ceux qui pourront aboutir, en pointant du doigt les principaux freins : la nécessité de détenir un diplôme type CAP pour exercer un métier artisanal et la capacité à s’engager financièrement.
Si les banques exigent un apport minimum de 15 % pour suivre un projet, elles analysent aussi « la capacité à prendre des risques financiers », note François Valin-Pascual.
En d’autres termes, un porteur de projet qui n’est pas prêt à s’engager au capital de la société risque de manquer de crédibilité aux yeux des financeurs . « Un beau projet peut tout à fait fonctionner si l’entrepreneur est prêt à prendre un risque », assure l’agent immobilier.
La grande difficulté est donc d’associer deux qualités essentielles à l’entrepreneuriat : le savoir-faire professionnel et la capacité à mener une entreprise. Or, « le meilleur ouvrier de France ne sera pas nécessairement un bon chef d’entreprise et il manque à un cadre d’entreprise reconverti la connaissance du métier ».
François Valin-Pascual se désole donc de compter en boutique cinq très belles boucheries à vendre sur de bons emplacements, notamment à Fécamp, ou de belles affaires de salon de coiffure à vendre et de centre esthétique à vendre ne qui trouvent pas preneurs. « Le problème, c’est que les salaires dans ces secteurs sont faibles ; ils ne permettent donc pas à des salariés d’épargner suffisamment pour acheter leur propre affaire. » À l’inverse, les supérettes de villages font l’objet de transactions car elles ne demandent pas de qualification particulière.
Sur le plan géographique, François Valin-Pascual ne note pas de tendance particulière en matière d’offre ou de demande. Certes, la Seine-Maritime dispose d’atouts touristiques avec le l ittoral , mais « l’activité y est saisonnière alors qu’elle est permanente à l’intérieur des terres », analyse-t-il, ajoutant que le tourisme y est d’ailleurs majoritairement industriel. Tout le département est donc susceptible d’être porteur à condition de savoir mener son affaire.
Réalisé en partenariat avec François VALIN-PASCUAL – FVP IMMO
Rédigé le 02/06/2021
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