Nord Île-de-France : pénurie de commerces dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants

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L’arrêt de l’activité pendant les 3 mois de confinement du printemps 2020 a provoqué une véritable ruée sur les commerces de l’hôtellerie-restauration. A tel point qu’en région parisienne (Nord Île-de-France),  les agences font face à une pénurie d’affaires et ne peuvent répondre à la très forte demande.

Le marché des transactions immobilières étant un secteur marchand comme les autres, il a connu le même engouement pendant les 6 mois qui ont suivi le déconfinement de juin 2020. « On a assisté à une véritable frénésie d’achat. Les porteurs de projet avaient une telle peur panique de ne pas trouver de commerce à acheter qu’ils se sont jetés sur tout ce qu’il y avait à vendre », note Laurent Arvault, gérant du cabinet Cafhore, spécialisé dans le secteur des cafés-hôtels-restaurants , à Parmain dans le Val d’Oise.

D’autant que dans l’euphorie générale, les banques étaient sur la même longueur d’onde malgré l’explosion des prix : « Comme au début des années 2000, on redémarrait à fond, les banques étaient débordées et suivaient facilement les projets. »

Cette situation exceptionnelle a ainsi permis la vente de restaurants qui ne trouvaient pas preneur avant le confinement. Les freins habituels liés à l’emplacement, au tarif, aux affaires vieillottes ont été balayés devant l’ opportunité d’investir . « Même les affaires situées dans les villages où personne ne voulait aller sont parties ! », poursuit Laurent Arvault dont le champ d’action s’étend de la petite couronne du nord de Paris jusqu’à l’Oise.

Inflation du prix des commerces liée au manque

Mais l’ euphorie a été stoppée net en fin d’année 2020. Si le deuxième confinement a eu sa part dans le ralentissement de l’activité, les vendeurs ont aussi joué un rôle important en retirant leurs affaires de la vente .

Entre novembre et janvier, le cabinet Cafhore a ainsi perdu 40 offres de ses registres. « Derrière tout vendeur, il y a un acheteur, explique Laurent Arvault. Par peur de ne pas trouver d’ affaire à reprendre , les vendeurs ont préféré ajourner les ventes. » Au point de provoquer une pénurie de l’offre , désormais incapable de répondre à la demande. Même les commerce à vendre situés dans les départements habituellement moins demandés (Seine-Saint-Denis, Oise) partent comme des petits pains.

Conséquence : les prix ont augmenté de +30 % à 50 % en couronne parisienne où il est aujourd’hui impossible d’accéder à un commerce en-dessous de 200 000 €. La hausse étant plus modérée au fur et à mesure qu’on s’éloigne de Paris . « En temps normal, un commerce situé dans un village de campagne est refusé d’emblée. Là, les porteurs de projet sont prêts à les visiter tant l ’offre se raréfie », constate l’agent immobilier qui élargit désormais sa prospection en province jusqu’à Reims ou Orléans.

Retrouver des commerces à vendre

« Tant que les banques suivent les acheteurs, les vendeurs veulent profiter de la situation, mais il est grand temps d’ arrêter l’hémorragie . On a besoin de retrouver des affaires sur le marché pour faire baisser les prix et cesser cette inflation liée au manque. » Reste donc à attendre l’effet de ce nouveau déconfinement pour observer l’évolution de la situation économique et ses conséquences sur l’immobilier commercial en Île-de-France et alentours.

Réalisé en partenariat avec Laurent ARVAULT – CAFHORE

Rédigé le 16/06/2021

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